Parmi les sources d’énergies renouvelables, l’hydroélectricité est celle qui est la plus utilisée dans les pays européens. Des grandes et neuves stations hydroélectriques ne vont plus être construites que très rarement du fait de l’endiguement des rivières et des lois relatives à l’environnement. Quant aux microcentrales hydroélectriques sur des réseaux existants d’eaux usées ou d’eau potable, elles cadrent à bien des égards avec les objectifs et les plans d’actions de la LTECV (Loi relative à la Transition Energétique et la Croissance Verte).
| Selon les réseaux existants et les conditions hydro-géologiques de la commune, opter pour une microcentrale hydroélectrique constitue la possibilité de contribuer efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et la préservation de l’environnement. La commune peut ainsi renforcer son indépendance énergétique tout en offrant à ses citoyens l’accès à l’énergie à un coût compétitif. |
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LES PREMICES DU MICRO-TURBINAGE
Dans le contexte réglementaire national actuel, marqué par la volonté de maintenir et restaurer la continuité écologique des cours d’eau, il paraît parfois difficile d’envisager la création de nouvelles retenues d’eau pour en permettre le turbinage, notamment sur les cours d’eau à fortes valeurs écologiques (cours d’eau avec migrateurs amphihalins, réservoirs biologiques). Cependant, de nombreux sites existants (reconnus fondés en titre à l’usage de l’eau et/ou autorisés) peuvent être remis en service ou optimisés, tout en préservant l’état écologique des cours d’eau.
Par ailleurs, travailler sur un réseau existant présente de nombreux avantages. Tout d’abord, une valorisation de l’énergie locale qui fiabilise et stabilise la capacité de production. Également, des coûts d’exploitation et d’entretien diminués grâce à leur couplage au réseau existant. Ainsi, les démarches administratives sont simplifiées et l’électricité produite peut être autoconsommée ou bien vendue sur le réseau électrique en bénéficiant des obligations d’achat.
Avant de rencontrer les partenaires et les bureaux d’études, il est utile de compiler les informations connues dans un descriptif sommaire du site et des ouvrages existants en précisant leur état : nature, dimensions, plans, existence d’un droit d’eau, dernière exploitation… Pour établir ce premier descriptif, il est possible de contacter Syan’EnR en vue d’une étude de faisabilité.
POURQUOI DEVELOPPER LE MICRO-TURBINAGE EN HAUTE-SAVOIE ?
Le micro-turbinage est idéal pour les communes situées aux pieds des montagnes car elles bénéficient naturellement de la chute entre le lieu de captage et les consommateurs situés en plaine. C’est d’ailleurs le parti pris des stations de ski helvétiques notamment lors des rénovations de leurs réseaux d’eaux usées.
Un des premiers sites européens à émerger en Europe est celui de Valloire (73). Depuis sa création en 2007, de nombreuses innovations techniques continuent à voir le jour et engendrent une dynamique forte autour de ce type de projet.
LE MICRO-TURBINAGE SUR RESEAU D’EAU POTABLE
Lors de l’installation d’une micro-centrale hydroélectrique sur un réseau d’eau potable, un dimensionnement adapté permet de ne pas altérer la qualité de l’eau. Le projet est conçu pour respecter les contraintes sanitaires du réseau.
Une étude départementale a été menée en 2016 concernant le potentiel de micro-turbinage sur les réseaux d’eau potable en Haute-Savoie. Quatre acteurs complémentaires et engagés auprès des collectivités ont collaboré : le Syane, Teractem, ESSProd et RETProd. Leur étude technico-économique souligne le potentiel de certaines communes à développer des projets de micro-turbinage sur réseau d’eau potable.
Ce sont au total, plus de 900 couples de captages-réservoirs, qui ont été étudiés sur le territoire haut-savoyard. Le recensement à la fois des donnés techniques du réseau d’eau potable et électrique et également des données géographiques avec l’accès aux véhicules, permet d’avoir une vision globale de la pertinence de ces projets. La synthèse de ces données, couplée à une simulation financière, renforce la fiabilité de l’étude et souligne les projets pertinents. Le débit étant fréquemment la limite d’un tel projet, l’étude a permis de retenir 10% des sites étudiés. Sur la totalité de ces sites retenus et à partir des premiers résultats, une dizaine de sites ont été retenus comme viables.
Cette étude de pré-faisabilité réalisée en 2016, effleure seulement le potentiel de la Haute-Savoie pour le micro-turbinage sur réseau d’eau potable. Les données étant parfois difficiles à collecter, il s’agit d’une première approche. Afin d’approfondir le potentiel l’éligibilité de votre commune, une étude de faisabilité est la clé. Elle permettra d’identifier techniquement et financièrement l’intérêt de porter un tel projet sur votre commune.
LE MICRO-TURBINAGE DU SURPLUS D’EAU POTABLE
Bien que le micro-turbinage puisse être réalisé sur le réseau d’eau potable, il peut également être ingénieux de concevoir un tel projet sur le surplus d’eau potable de la commune. Plutôt que de laisser ce trop-plein retourner directement dans la rivière, on installe une micro-centrale hydroélectrique qui tire profit de cette énergie renouvelable. C’est par exemple le cas de Megève, commune de Haute-Savoie située à 1 113 mètres d’altitude au pied du mont Arbois entre le Val d’Arly et le bassin de Sallanches. Les 5 600 habitants vivent de l’importante station de sports d’hiver renommée pour la qualité de ses équipements sportifs et de ses installations touristiques. La micro-centrale de 200kW permet alors de produire de l’électricité consommée directement par les équipements du Palais des Sports.
Ce type de centrale ne pose pas de contraintes sanitaires ni qualitatives sur l’eau turbinée. Pure et potable, elle peut être relâchée dans son milieu naturel.
Actuellement, ces surplus d’eau potable ne sont pas recensés. Le manque de données ne favorise pas le développement de ces micro-installations qui pourraient pourtant contribuer grandement au développement d’une dynamique locale, durable et renouvelable.
LE MICRO-TURBINAGE DES EAUX USEES
Pour finir, les micro-centrales peuvent également être installées sur les réseaux d’eaux usées afin de tirer profit des STEP (STations d’EPuration des eaux usées) qui sont énormément énergivores.
Dans le cas où la centrale est située en amont de la STEP, la nécessaire installation d’un bassin de pré-traitement engendre des surcoûts. A contrario, si la centrale est située en aval de la STEP, il faut veiller à obtenir un débit suffisant et le milieu de rejet est également à considérer avec précautions. Selon le site, un décalage éventuel du rejet de la STEP peut également être envisagé pour optimiser la chute. En fonction du site, les deux options peuvent être envisagées même si toutefois la première option a plus de succès, notamment chez nos voisins suisses.
Syan’EnR souhaite être un acteur clef de la Haute-Savoie pour le portage de projet de production d’énergies renouvelables afin de faire bénéficier les citoyens d’une énergie durable.
Vous aussi vous voulez monter un projet de micro-centrale hydroélectrique ?